Les chenilles processionnaires représentent une menace tant pour les jardins, pour certaines cultures que pour les hommes. Même si très peu d’espèces animales consomment ces bestioles aux longs poils, certains oiseaux en raffolent. La mésange bleue par exemple, mange les chenilles processionnaires. Elle est capable de les dépecer pour les consommer sans danger. Mais mis à part cette espèce d’oiseaux, les coucous, l’engoulevent d’Europe et la huppe se retrouvent également parmi leurs prédateurs. Voici quelques oiseaux qui mangent la chenille processionnaire.
La mésange bleue
Il s’agit d’une espèce de passereaux de la famille des paridés. Cette mésange est identifiable grâce à sa petite taille et sa forme un peu rondouillarde. Elle est en effet le plus grand prédateur de la chenille processionnaire.
Sa présence sur les zones infectées est sans nul doute, un atout primordial dans la lutte alternative contre ces bestioles. Elle est capable de vider à elle seule, le nid d’hiver de la processionnaire.
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— Michel Hoinard (@michel_hoinard) October 27, 2021
En outre, la mésange bleue est un oiseau prédateur de cet insecte à tous ses stades larvaires et ne craint même pas les poils urticants. Pour survivre, elle devra consommer une quantité importante en vue de faire face à la période de froid. Il faut ajouter qu’elle chasse encore plus dans la saison de nidification afin de nourrir les oisillons. Il existe plusieurs autres types de mésange qui raffolent de la chenille processionnaire.
- la mésange charbonnière
- la mésange huppée
- la mésange à longue queue.
La mésange à longue queue est un insectivore généraliste souvent présent dans les boisements feuillus. C’est aussi un prédateur potentiel des œufs de cet insecte et des chenilles aux stades L1 et L2 en fin d’été et en automne. Elle construit son propre nid et ce dernier est fait de mousse, poils et de plumes, camouflés par des lichens et des fragments d’écorce.
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Dans le cadre de la #SEDD les agents et les élus de la Ville se mobilisent pour la fabrication de nichoir à mésange, un oiseau utile pour lutter contre les chenilles processionnaires, en vue d’une installation dans la future forêt nourricière aux Prairies Jean-Marie Pelt 🐦 pic.twitter.com/oZPk6TivUj
— Montigny-lès-Metz (@MontignylesMetz) October 7, 2020
Les coucous
Il existe deux types de coucous qui consomment les chenilles processionnaires.
Le coucou gris
C’est une espèce d’oiseau de la famille des cuculidés capable de digérer les chenilles avec les plus longs poils urticants. En effet, cet oiseau strictement insectivore se nourrit principalement de vers de terre, lombrics et de chenilles. Il possède une vue très perçante à tel point qu’il est capable de repérer la tête de sa proie à 20 mètres.
Le coucou gris doit son nom à son chant. Il est caractérisé par la pratique du parasitisme de couvée. Cet oiseau solitaire se retrouve principalement en Europe et dans la quasi-totalité de l’Asie.
Les coucous geais
Les coucous gris sont des oiseaux migrateurs que l’on retrouve généralement en France. Cette espèce se nourrit également de la chenille processionnaire des pins et autres insectes. Elle se reconnaît surtout grâce au contraste violent entre le dessus et le dessous. Sa femelle dépose généralement ses œufs dans les nids de Corvidés. Par contre, le mâle choisit son territoire en fonction des processionnaires disponibles.
En dehors des coucous et des mésanges, il y a également d’autres espèces qui combattent ces bestioles. Il s’agit notamment de l’engoulevent et de la huppe.
Oui le coucou et la mésange à huppe.. Elles ont peu de prédateurs ces fameuses chenilles processionnaires..https://t.co/WWFcMoGHeO.
— PERSONNEL (@Loovenelle) March 15, 2022
L’engoulevent d’Europe et la huppe fasciée.
L’engoulevent et la huppé fasciée sont également des migrateurs qui consomment la chenille processionnaire. Le premier est visiblement présent d’avril à septembre tandis que la huppé fascinée est plus remarquée en France, de mars à septembre.
L’engoulevent d’Europe
C’est un oiseau crépusculaire et nocturne dont les adultes et les juvéniles mangent souvent la processionnaire, en été. Effectivement, ils ne peuvent pas chasser dans les sous-bois denses. Ils interviennent principalement en lisière ou dans les coupes de forêts cultivées. Il s’agit en réalité d’une espèce d’oiseaux de la famille des Caprimulgidae, possédant un plumage cryptique très complexe.
L’engoulevent se nourrit d’une grande variété d’insectes qu’il saisit en vol, en chassant depuis un perchoir.
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Moi aussi mais cela me coûte un bras en graines !!! Mais ce n'est pas grave, je me passe d'autres choses, le plus important c'est eux,les verdiers, mésanges (qui m'ont mangé les chenilles processionnaires),tourterelles,palombes geais ,merles et rouge gorge.
— linda clavClav (@LindaclavClav) March 20, 2019
La huppe fasciée
La huppe fasciée se nourrit des insectes enterrés, qu’elle déterre grâce à son bec, dans les milieux herbacés. Ils retrouvent également ces bestioles en lisière, de forêt, de bois ou de plantations. En effet, cette espèce mange la chenille processionnaire au stade L5 pendant la procession, puis consomme ses jaunes avec la chrysalide en mai-juin.
Avant de l’avaler, il faut remarquer qu’elle la frotte d’abord par terre avec son bec. C’est donc un véritable prédateur des chenilles. La huppe fasciée rend un fameux service en éliminant ainsi sans pitié des centaines d’insectes nuisibles et redoutables.
En définitive, les oiseaux évoqués ici aident à réduire considérablement la présence des chenilles processionnaires dans les jardins et dans les plantations. Mais ils ne sont pas les seuls. Vous avez également le loriot et la grive qui sont de véritables prédateurs de ces insectes.